J'ai toujours été contre la procrastination, cette sale tendance à ajourner, à reporter et à remettre les choses au lendemain. J'ai toujours expliqué aux gens que je fréquente régulièrement que l'action et le temps sont étroitement liés, et que ce lien est sacré. Il suffit de regarder ceux qui reportent régulièrement leurs projets à demain pour comprendre. En fait, c'est leur vie qu'ils reportent. Puisque vous et moi en connaissons déjà le résultat, passons à autre chose !
Je suis de ceux qui croient qu'il faut appeler les choses par leur nom. Je crois par exemple qu'un échec s'appelle un échec et qu'il le demeure jusqu'à ce qu'on le change.
Nous pouvons toujours philosopher sur l'échec ou sur la réussite mais la vie nous met devant les faits. Les amis et la famille ne seront pas toujours là pour philosopher avec nous. Le moment viendra où nous serons obligés d'affronter les faits d'une manière ou d'une autre avec objectivité et réalisme.
En effet, il demeure triste de constater que seulement à quelques jours de l'an 2016, certains n'ont pas encore atteint les objectifs qu'ils se sont fixés pour l'année 2015. C'est le cas par exemple du Gouvernement de mon pays. Les élections, vous vous rappelez ?
C'est peut-être aussi le cas de plusieurs d'entre vous. La différence c'est que quand l'État n'atteint pas son objectif, il entrave celui du citoyen le plus dévoué de la République.
En revanche, passer à côté des objectifs que nous nous sommes fixés est déplorable, mais peut toujours s'expliquer. Le pire, c'est lorsque nous ne nous sommes pas rendus compte que nous avons raté nos objectifs. Selon moi, c'est abominable, et cela ne peut pas s'expliquer...
En Haïti quand les dirigeants politiques échouent et que le moment venu pour présenter le bilan, les gens disent qu'il faut partager les responsabilités. Mais, comment partager les responsabilités si on n'avait pas partagé les chèques, les privilèges, les gros voyages et les dîners ? Donc, cela n'a pas de sens. Généralement ce sont les têtes en l'air qui font ces déclarations. Les gens structurés et organisés ne parlent pas ainsi. Allez donc regarder !
Personnellement, pour l'année 2015, je me suis fixé 12 Objectifs. Selon mon emploi du temps, je me suis dit que je devais atteindre un objectif par mois. Je n'ai jamais écarté la possibilité d'atteindre mes 12 objectifs en un seul mois ou en deux ni celle de les rater tous. Mais le jeu a été fait. Des 12 objectifs que je me suis donnés, j'ai atteint 8, j'ai raté 3, je suis encore dans un sacré dilemme avec un autre. Si je ne parviendrai pas à décider de ce que je veux faire dans les 48 heures qui suivent, ce sera un autre objectif de raté. Cependant à 8 sur 12, je considère que c'est pas mal, et je m'en réjouis déjà...
Comme le veulent le principe et les dieux, on ne change pas une formule qui gagne. C'est valable pour la Formule que j'applique dans ma vie. Puisqu'elle me fait gagner, alors je ne la change pas, je continue à jouer avec ! Mon succès en dépend ! Heureuse Année à vous qui me lisez ! Et, Bienvenue 2016 !
M. Charles Philippe BERNOVILLE
Président de PROFILE AYITI
Décembre 2015.