Dans une lettre adressée à Madame DESSALINES, la première impératrice d'Hayti, deux jours après l'assassinat de son époux, l'Empereur Jean-Jacques DESSALINES, dans l'Ouest du pays par les hommes du Sud, Alexandre Pétion revendique la mort de l'empereur sans ambages. Pour Alexandre Pétion, les lois de la nature furent violées par Jean Jacques Dessalines, et la journée du 17 octobre 1806 aurait été fixée par la providence comme le temps de la vengeance des citoyens, dit-il, opprimés qui ont pris les armes contre le père de la Patrie. Quelle arrogance!
Dans cette lettre en date du 19 octobre 1806, le général de division justifie l'assassinat du père fondateur de la Patrie et demande à l'impératrice d'oublier qu'elle fut la femme d'un oppresseur pour devenir l'épouse adoptive d'une nation généreuse arguant que ses biens, ses propriétés, tout ce qui lui appartient, ou sur quoi elle a quelques droits, est un dépôt confié aux soins de l'Armée et du peuple pour le lui transmettre dans toute son intégrité et sont sous la sauvegarde de l’amour de ses concitoyens.
PROFILE AYITI a donc le regret de vous inviter à lire cette maudite lettre:
"Madame,
Toutes les lois de la nature les plus sacrées, violées par celui qui porta le nom de votre époux, la destruction générale des véritables défenseurs de l’Etat, dont l’arrêt était sorti de sa bouche coupable, l’excès du crime, enfin, a fait courir aux armes tous les citoyens opprimés pour se délivrer de la tyrannie la plus insupportable. Le sacrifice est consommé, et la mémorable journée du 17 avait été fixée par la Providence pour le moment de la vengeance. Voici, Madame, le tableau raccourci des derniers événements, et la fin de celui qui profana le titre qui l’unissait à vous.
Quelle différence de la vertu au crime ! quel contraste ! A peine respirons-nous, après la grandeur de nos dangers, qu’en élevant nos mains vers l’Essence suprême, votre nom, vos qualités inestimables, vos peines, votre patience à les supporter, tout vient se retracer à nos cœurs et nous rappeler ce que le devoir, la reconnaissance, l’admiration nous inspirent pour vous. Consolez-vous Madame ; vous êtes au milieu d’un peuple qui consacra sa vie pour votre bonheur : oubliez que vous fûtes la femme de DESSALINES, pour devenir l’épouse adoptive de la nation la plus généreuse, qui ne connut de haine que contre son seul oppresseur. Vos biens, vos propriétés, tout ce qui vous appartient, ou sur quoi vous avez quelques droits, est un dépôt confié à nos soins pour vous le transmettre dans toute son intégrité ; ils sont sous la sauvegarde de l’amour de vos concitoyens.
C’est au nom de toute l’armée, dont je me glorifie aujourd’hui d’être l’interprète, que je vous prie, Madame, d’agréer l’assurance des sentiments qui l’animent pour vos vertus, et dont les traits gravés dans tous les cœurs ne pourront jamais s’effacer.
J’ai l’honneur de vous saluer avec respect.
Le général-commandant de la 2ème Division de l’Ouest
signé : PETION".
Au quartier général du Port-au-Prince,
le 19 octobre 1806.
#Team_PROFILE_AYITI
#AYITI_SANS_MENSONGE
M. Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.
Ce travail,DIEU seul peut vous payer et j'aimerais pas qu'il vous le paye
RépondreSupprimeren argent mais en santé, protection, joie et d'autre bonne choses.