En Haïti, les femmes constituent la base fondamentale de la société aux côtés des hommes. Elles exécutent les tâches les plus difficiles, cependant, elles ont parfois le sentiment qu'elles sont négligées, que leur contribution à l'histoire de la communauté haïtienne est sous-évaluée, et que leur apport dans la construction d'une nation haïtienne moderne et prospère est sous-estimé.
Mais, pourquoi cette attitude envers de telles femmes si elles existent ? Comment y remédier ?
En effet, pendant très longtemps, en Haïti, nous ne parlions pas des femmes qui ont occupé des rôles importants dans la société ni de leurs réalisations parce que l'ordre masculin était tellement fort et dominant. Cela a duré probablement jusqu'en mars 1990, date à laquelle le pays a connu pour la première fois, une femme, Ertha Pascal Trouillot, comme Chef d'État provisoirement. Avant cela, nous n'avions pas vraiment considéré la carrière professionnelle d'une femme haïtienne comme un sujet important au point d'en parler ouvertement ou publiquement aux côtés de la carrière professionnelle de l'homme haïtien.
Aujourd'hui, nous pensons qu'il est un devoir de dire à nos enfants et à nos petits enfants toute la vérité sur les héroïnes haïtiennes, de Cécile Fatima à Tante Toya, en passant par Sanite Belair; de la petite marchande aux premières dames, en passant par nos vaillantes mamans. C'est un devoir que nous sommes obligés d'accomplir incessament et constamment.
En cachant l'apport réel des femmes haïtiennes dans l'histoire ou dans la politique, en négligeant leur contribution dans l'économie ou dans l'éducation, non seulement nous ne nous rendons pas service comme peuple libre, mais également nous ne rendons pas service à la mère-patrie. Au contraire, par cette attitude, nous tuons la mémoire de nos ancêtres, celles et ceux qui ont donné leurs vies pour nous laisser cette terre.
Par conséquent, nous avons l'obligation historique de commencer par nous élever, par nous mettre à la hauteur de notre histoire afin de redevenir dignes de nos ancêtres. Nous n'avons rien à gagner en voulant construire une société sexiste ou intolérante. En revanche, nous avons tout notre intérêt dans l'établissement d'une communauté haïtienne inclusive et tolérante.
Enfin bref, nous avons le plaisir de vous présenter quelques femmes Officiers des Forces Armées d'Haïti, Palais National, 1989. La plupart d'entre elles sont encore en vie.
De gauche à droite: 1.-Capitaine Nadège Augustin, Médecin dentiste à l'Hôpital Militaire; 2.-Major Marie Ange Nazon Avril, Infirmière en Chef à la Salle d'Opération à l'Hôpital Militaire, alors Première Dame de la République; 3.-Capitaine Myrtho Turnier Ricot, Infirmière en Chef au Pavillon des Officiers à l'Hôpital Militaire; 4.-Lieutenant Mona Hage, Infirmière à la Salle d'Opération de l'Hôpital Militaire; 5.-Lieutenant Chantal Coutard, Infirmière en Chef au Service de Chirurgie à l'Hôpital Militaire.
De gauche à droite: 1.-Capitaine Nadège Augustin, Médecin dentiste à l'Hôpital Militaire; 2.-Major Marie Ange Nazon Avril, Infirmière en Chef à la Salle d'Opération à l'Hôpital Militaire, alors Première Dame de la République; 3.-Capitaine Myrtho Turnier Ricot, Infirmière en Chef au Pavillon des Officiers à l'Hôpital Militaire; 4.-Lieutenant Mona Hage, Infirmière à la Salle d'Opération de l'Hôpital Militaire; 5.-Lieutenant Chantal Coutard, Infirmière en Chef au Service de Chirurgie à l'Hôpital Militaire.
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Notes de Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.